Wednesday, February 22, 2012

Cellules souches : la fin de "l'hypocrisie"

 Publie le 23 fevrier 2012   Les professionnels reagissent a la proposition de Francois Hollande de reviser les lois bioethiques. Les professionnels sont unanimes. La proposition de Francois Hollande d'autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires est une bonne nouvelle. Le candidat socialiste a en effet declare mercredi qu'il comptait modifier la loi de 2011 revisant les lois bioethiques. Pour les chercheurs, cette mesure mettrait fin a l'hypocrisie de la loi, qui interdit depuis 2004 la recherche sur les cellules souches sauf sur derogation. Pour le professeur Philippe Menasche, chirurgien cardiologue a l'Hopital Pompidou a Paris, interroge par Europe 1, cette mesure permettrait de "clarifier" la situation de la France."

Une clarification des demarches  "Nous sommes aujourd'hui dans une situation que personne ne comprend, avec une loi qui interdit la recherche tout en l'autorisant par derogation. Ceci est nuisible a l'image de la France dans le cadre de la competition scientifique internationale, puisque personne ne comprend vraiment ce que nous voulons", poursuit le specialiste de la therapie cellulaire. Meme son de cloche du cote du professeur Olivier Pourquie, interroge par Europe 1. "Par rapport a nos voisins anglais ou americains on est tres handicape. C'est vraiment un domaine d'avenir, il faut que les gens comprennent ca et qu'on l'interdise ou pas, ca va se developper et ca va s'imposer au niveau medical dans les annees a venir." C'est egalement l'argument developpe par Francois Hollande, pour qui l'autorisation de ce type de recherche permettrait de "rattraper notre retard sur d'autres pays".

Le retour des jeunes chercheurs ? Autre avantage souligne par les professionnels : faire revenir en France les jeunes chercheurs. "L'avantage serait de motiver de jeunes chercheurs, notamment ceux qui sont expatries, qui veulent travailler sur ces sujets et qui peuvent hesiter a revenir en France", commente Philippe Menasche. L'autorisation de la recherche sur les cellules souches marquerait par ailleurs la fin de procedures compliquees pour obtenir des derogations. "Ca simplifierait les demarches administratives qui sont tres lourdes. On passe beaucoup de temps a faire accepter les protocoles au niveau de l'agence de biomedecine, ca ralentit le progres des experiences, puisqu'il faut declarer chaque nouvelle experience, chaque nouvelle cellule", explique Olivier Pourquie au micro d'Europe 1. Selon lui, cette loi adoptee en 2002 avant d'etre interdite en 2004, a ete victime des pressions des catholiques de l'Assemblee nationale. "Cette interdiction est motivee par des motifs religieux et l'influence de l'opinion catholique a l'Assemblee, qui a permis de faire passer cette interdiction", estime le professeur. Lors de la revision de la loi sur la bioethique au printemps 2011, le PS avait d'ailleurs reproche a l'UMP sa position "reactionnaire".

 

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